19 mars 2012

J-47 De Nation à Bastille changez la République

Après le succès ce dimanche de la marche pour la VI° République organisée par le Front de Gauche, la question du vote utile à gauche apparaît de plus en plus problématique.

Ou pas.




D'un côté, les partisans du vote utile rappellent qu'un dispersement des voix à gauche équivaut à garantir au candidat quasi-unique de droite sa place au deuxième tour.
L'arithmétique leur donne raison : toutes les voix de gauche qui ne se portent pas sur le PS lui seront retranchées. Le risque existe dés lors que le PS ne passe pas le premier tour, provoquant une réplique du séisme de 2002.

Les contempteurs du vote utile campent sur une position de principe : le vote de conviction. Et veulent croire au lendemain qui chante : le FdG au second tour.
Position évidemment intenable. Les lendemains ne sont pas prêts de chanter dans une France qui crédite encore à 28% d'intention de vote aujourd'hui le camelot sortant.
Lui aura toujours à disposition cet électorat spectateur de la réalité politique comme il est spectateur de télé-réalité, qui votera toujours pour le joueur qui aura su éliminer tous ses concurrents, et pour qui la peur du rouge est encore plus irraisonné que chez les bêtes à cornes.



Mais dans le cortège de ce dimanche, beaucoup des participants était là pour le rêve, sans être forcément dupe. Et le discours de Mélanchon allait bien dans ce sens, convoquant les fantômes d'une grandeur de la France disparue, des Louise Michel, des André Malraux, des De Gaulle...
Son idée d'une assemblée constituante est réjouissante, et a le mérite d'interroger jusqu'au fonctionnement même de la république, dans une campagne jusque là polluée par les thèmes d'extrême-droite.

Beaucoup était là en fait pour rappeler au PS ce qu'un vote utile doit signifier.

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